Aller au contenu

Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de battre pour ne plus être en proie aux angoisses ».

Du Hâvre elle partît pour Londres, le cœur agité de mille présages sinistres, et n’osant se bercer d’un espoir qui avait été si souvent abusé, elle ne revint, dans son pays natal, que pour voir les craintes les plus cruelles, se justifier par l’infidélité et l’abandon d’un homme à qui elle avait follement confié le soin de son bonheur.

« Je me suis efforcée (lui dit-elle, dans une lettre datée de Londres) de calmer mes esprits depuis que vous m’avez quittée ; mais je me suis convaincue que la tranquillité ne peut s’obtenir par des efforts ; c’est un sentiment si différent de la résignation du désespoir !… Cependant je ne suis plus fâchée contre vous, et vous