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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/109

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ment celui qui peut renoncer au doux sentiment de l’amour, sans éprouver les souffrances les plus aigües »[1].

Elle demeura, pendant environ sept semaines, avec M. Imlay, sous un même toit, (dans une maison garnie qu’il avait fait disposer pour la recevoir) ; mais elle fit de vains efforts pour émouvoir sa sensibilité et réveiller sa tendresse. Autant elle avait témoigné de confiance, autant elle eut à éprouver de mortifications ; elle apprit, par une triste expérience, que le vice endurcit le cœur, anéantit ses plus belles affections et lui ôte même jusqu’aux remords en le rendant insensible à tout sentiment de jus-

  1. Mémoires de Godwin, sur le Vengeur des droits de la femme.