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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/136

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couleront sur un cœur que vous avez détaché du mien.

» Je ne puis écrire ; je me croyais la force de réfuter en peu de mots tous vos subtils raisonnemens ; mais ma tête est troublée… innocente et vertueuse je suis misérable !

» Il me semble que ma conduite a toujours été dirigée d’après les principes les plus stricts de la justice et de la vérité ; néanmoins, combien ma sensibilité et ma délicatesse m’ont rendu malheureuse !… j’ai aimé de toute mon âme, et pourquoi ? pour être convaincue que je n’avais aucun retour à espérer… et sans cela, la vie est un fardeau pour moi.

» Je ne vous comprends pas bien parfaitement… si par l’offre de votre amitié vous prétendez seulement