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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/141

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explication : elle retourna chez elle dans une situation difficile à dépeindre ; il faudrait une portion de sa sensibilité pour concevoir l’agitation que son âme éprouva.

Elle médita de nouveaux actes de désespoir ; son courage naturel et ses sentimens élevés, donnaient à l’excès de sa douleur une sorte d’héroïsme. Elle détestait l’existence ; elle s’apercevait que la passion extrême dans laquelle son âme avait cru trouver le bonheur, l’avait promenée d’illusion en illusion, qu’elle l’avait enfin conduite au comble de l’infortune, et qu’elle avait poursuivi un fantôme qui s’était dérobé à ses embrassemens au moment où elle avait cru le saisir.

En réfléchissant au passé, elle n’y voyait que des malheurs… L’a-