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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/152

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par le sentiment des offenses non méritées qu’elle éprouvait, elle résista aux sages représentations de l’ami qui aurait voulu la détourner de son projet, et entrant précipitamment dans la salle où ces messieurs étaient réunis, elle porta son enfant, alors âgé de près de deux ans, sur les genoux de son père. Confondu par sa présence et par son action, M. Imlay passa avec elle dans une autre chambre, et sur sa demande il lui promit d’aller la voir le lendemain chez elle ; il tint parole, et par un discours amical il appaisa l’angoisse qui la dévorait ; un doux rayon d’espoir sembla percer à travers l’obscurité dont elle était environnée ; mais semblable à un météore passager, après avoir ébloui un moment son œil fatigué