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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/37

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revint encore près de Londres, et à la pressante sollicitation de sa fille, qui brûlait du désir d’être réunie à son amie, il fixa son séjour à Walworth. L’amour de l’indépendance caractérisait essentiellement Marie Wollstonecraft ; elle méditait en secret le projet d’abandonner le toit paternel et de se suffire à elle-même ; mais les larmes et les prières de sa mère la forcèrent à l’oublier pour quelque temps. Un dessein si conforme à l’intrépidité de son caractère, ne pouvait pourtant pas s’évanouir entièrement : l’exécution n’en fut que différée. Dans le courant de 1778, on lui proposa de demeurer en qualité de dame de compagnie auprès d’une certaine veuve, (mistriss Dawson) demeurant à Bath ; elle s’empressa d’accepter cette place,