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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/78

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« Je viens de recevoir votre lettre aimable et pleine de bon sens ; je voudrais bien pouvoir cacher ma figure où se peint la honte à l’idée de ma folie… Je voudrais la cacher dans votre sein, si vous vouliez me l’ouvrir encore, et rester étroitement serrée contre vous, jusqu’à ce que vous rendiez le calme à mon cœur agité, en me disant que vous me pardonnez. C’est dans la plus humble attitude, et les yeux baignés de larmes, que je vous en supplie. Ne vous éloignez pas de moi, car je vous aime avec sincérité, et j’ai bien gémi depuis la nuit où vous m’avez cruellement affligée en me laissant à penser que vous n’aviez aucune confiance en moi…

« Il est tems que je devienne raisonnable ; je me perdrais entière-