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Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/92

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cependant encore la crainte que le sort n’ait pas épuisé sur moi tous ses coups. Viens près de moi, cher ami, toi, mon époux, toi, le père de mon enfant ! ces doux noms sont gravés en ce moment en traits de feu dans mon cœur et s’offrent à mes yeux.

» Sans toi le monde me paraît un désert… En ce moment même je me livre aux tristes pensées qui ont voltigé autour de mon âme ces jours derniers, et qui se sont offertes encore à moi dans mes songes.

» Restez, mon ami, tant que cela sera absolument nécessaire… Je ne veux pas vous donner un nom plus doux, quoiqu’il puisse enivrer mon cœur, à moins que vous ne veniez dès que la situation de vos affaires actuelles le