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Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/264

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OPIUM



Ô caravane du thé,
De l’ivoire et de la soie,
Laisse enfin que je m’assoie
Sur tes coussins enchantés,

Et donne à ce cœur plus sombre
Que le vieux monde croulant
Ton opium étincelant
Qui revêt d’or même l’ombre.