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Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/110

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d’une colonne d’un temple en treillage du XVIIIe siècle, en sa couleur vert d’eau d’une vieille sculpture de jardin, et qu’on dirait surmontée de la flamme en faïence violette d’un poêle rocaille.

Pour l’art dramatique annamite, je ne trouve pas d’autre définition que celle-ci : des miaulements de chats en chaleur au milieu d’une musique de tocsin.

Vendredi 25 octobre. — Des cafés à l’Exposition qui commencent sourdement à se démeubler, et à se démolir, et qui prennent l’aspect de ces hangars à manger et à boire, qui s’improvisent aux premiers jours, dans les Californies.

Ce soir Geffroy vient dîner. Il m’apporte la préface de Germinie Lacerteux, qu’il a faite pour l’édition à trois exemplaires de Gallimard. Le véritable titre de cette préface devrait être : la Femme dans l’œuvre des Goncourt. C’est bravement admiratif avec une note de tendresse qui m’émeut. Jamais il n’a été imprimé sur moi, quelque chose d’aussi hautement pensé, et d’aussi artistement écrit.

Samedi 26 octobre. — De midi à six heures, à la répétition de la Lutte pour la Vie.

C’est du théâtre qui remue de la pensée autour de