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Page:Goncourt - Journal, t8, 1895.djvu/185

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d’apporter le commencement de la copie de son volume sur l’Argent.

« Son livre se compose de douze chapitres. Il en a fait huit, il ne lui en reste plus que quatre… Il n’est pas tout à fait content de son livre, mais il ne faut pas le dire trop haut… ça pourrait nuire… et il y a d’autres livres dont il n’était pas content, et qui ont marché cependant… et puis, il n’est pas possible que tous les livres, quand on en produit un certain nombre, aient la même valeur… Enfin l’Argent, c’est bon comme mobile d’une action… mais dans l’Argent pris comme étude, il y a trop d’argent. »

Samedi 18 octobre. — C’est superbe, les journalistes m’accusent de n’avoir ni patriotisme ni cœur, ils nient même mon affection fraternelle. Pourquoi ? simplement parce que mes souffrances patriotiques et mes deuils de cœur : c’est écrit. Si cela ne l’était pas, j’aurais — et à en revendre — tout ce qu’on dit me manquer.

Mercredi 22 octobre. — Margueritte vient me faire sa visite d’adieu, avant son départ. Il ne va pas cet hiver en Algérie, trouvant que l’humidité chaude de là-bas, le rend cérébralement paresseux. Il va en Corse, où il espère une atmosphère moins dépri-