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Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/197

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ANNÉE 1894




Lundi 1er janvier 1894. — D’aimables souhaits de la bonne année, qui commencent dans un petit bout de lettre, gentiment affectueux de Raffaëlli.

Puis ce sont Roger Marx, Frantz Jourdain, et Jean Lorrain, narrant la vie, à la Renaissance, de Sarah Bernhardt, de cette femme répétant tout l’après-midi, jouant toute la soirée, tout en étant régisseur, metteur en scène, contrôleur, etc., etc., et réduite à dîner dans sa loge. De curieux dîners, où l’on mange couché sur le tapis : cela s’appelle manger sur l’herbe.

Et se succèdent les Charpentier, m’amenant ma filleule Jane, et les Daudet, m’amenant ma filleule Edmée. Mme Daudet me rappelle dans le landau, nous menant rue Bellechasse, que commence aujourd’hui la vingtième année de notre intimité.