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Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/26

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bonnet d’âne et une blouse, ayant dans le dos le mot : Paresseux, me disait : « C’est singulier, la différence des races septentrionales et méridionales : moi, un septentrional, quand j’entre dans un bal, où il y a des masques, je suis pris d’une tristesse, d’une tristesse… tandis que ma femme, qui est une Italienne, toute seule dans sa chambre, mais un costume sur le dos, se mettrait à danser.

« … Maintenant, ajoutait-il, les peintres, qu’ils soient méridionaux ou septentrionaux, le travestissement les grise… Il y avait Detaille, très beau sous un costume de Philippe le Bel, qui, à l’entrée de Mme Munkácsy, s’est mis à danser, autour de la grosse femme, une étourdissante czarda, en donnant le branle le plus tempétueux à son manteau de papier. »

Samedi 5 mars. — Un journaliste, d’un petit journal, ne trouve pas les conversations, que donne mon Journal, intéressantes. Saperlotte, moi qui me crois aussi intelligent que ledit journaliste, je puis affirmer, que ce que j’ai entendu dire par Michelet, Gavarni, Montalembert, Théophile Gautier, Flaubert, est supérieur à ce qu’il entend, tous les jours.

Dimanche 6 mars. — Dîner chez Charpentier, avec