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Page:Goncourt - Journal, t9, 1896.djvu/305

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Et dans le bruit des conversations, j’entends vaguement la fin de la monographie d’Adolphe Dumas, continuée par Mistral : Adolphe Dumas, ne cessant de répéter, en faisant allusion à la pauvre auberge de son père :

— Et cependant j’avais un grand-père qui portait des bas de soie !

— Quel était donc ton grand-père ? lui demandait enfin, un jour, Mistral.

— Le capitaine Perrin, répondait avec fierté Adolphe Dumas.

Or, le capitaine Perrin aurait été ruiné, au dire de Mistral, par une fourniture d’ail de 300 000 francs à l’armée des Pyrénées-Orientales, qui lui fut payée en assignats, au moment, où les assignats n’avaient plus aucune valeur.