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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/107

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OUTAMARO

Il n’y a guère qu’un peintre, il n’y a guère qu’Outamaro, qui raconte avec du dessin et de la couleur, la vie privée de jour et de nuit de ces femmes, — et fait curieux ! — le peintre rival d’Outamaro, le peintre dont les longues et sveltes figures de Japonaises vous laissent parfois incertain dans l’attribution, et vous font chercher la signature, oui, Toyokouni a publié un livre sur les Maisons Vertes. Et il est vraiment intéressant d’étudier ce livre, et de le comparer au livre d’Outamaro, d’autant plus que les deux livres sont de la même époque ; les Maisons Vertes d’Outamaro ayant été publiées en 1804 et les Maisons Vertes de Toyokouni en 1802.


Mais avant d’analyser ce livre, je voudrais, pour donner une idée de cette prostitution, si différente de la prostitution brutalement sensuelle de l’Occident, montrer un côté de la prostitution presque poétique, de l’Empire du Lever du Soleil, de la prostitution, avec cette chambre de prostituée où il y a des instruments de musique et une bibliothèque, quoique le document que je republie, après M. Rosny, soit d’une date plus récente que les illustrations d’Outamaro et de Toyokouni, et d’un temps,