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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/128

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XX

Toutefois, de tous ces livres d’histoire naturelle artistique, le plus exquis est le Shiohi-no-tsuto, Souvenirs de la marée basse, poésies sur les coquillages par les membres d’une société littéraire.

Une première planche vous représente des femmes et des enfants cherchant des coquilles sur une plage, dont la mer s’est retirée, et c’est après une suite de planches imprimées en couleur, rendant le coloriage impossible des coquilles aux taches diffuses de pierres précieuses, de ces coquilles de nacre, de ces coquilles de burgau perlé noir, de ces coquilles à l’œil de rubis radiée, rendant là, vraiment sur le papier, l’accidenté microscopique de ces coquilles, aux piqûres de mouche, de ces coquilles striées, feuilletées, lamelleuses, tubuleuses, vermiculaires, de ces coquilles frisées en choux de mer,