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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/163

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XXXIII

Outamaro, nous l’avons vu, de son vivant, avoir un grand nombre d’imitateurs de sa manière, qu’ils se soient formés à son école ou ailleurs ; après sa mort c’est un plus grand nombre encore, et parmi lesquels figure en première ligne le nouveau mari de la femme du défunt. Mais ce sont des bas imitateurs, des plagiaires, Outamaro n’a au fond qu’un élève qui l’ait continué avec des qualités personnelles. Cet élève est Shikimaro.

Certes, dans son livre qui a pour titre : Zenseï Tagû-no-Kurabé, Réunion de femmes en grand épanouissement de beauté, les femmes, toutes longues qu’elles sont, dans l’amplitude, l’engoncement, l’ondoiement des robes, dans la somptuosité écrasante des étoffes, dans la surcharge des dessins et des broderies, n’ont plus la distinction élancée des femmes d’Outamaro ;