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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/165

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XXXIV

Ah ! les belles impressions de la fin du dix-huitième siècle et du tout premier commencement du dix-neuvième ! Ah ! les belles impressions d’Outamaro, qui ont pour les yeux de l’amateur de goût, le charme séducteur du tirage d’art[1]. Oui, ces impressions qui paraissent

  1. Ici une question. Est-ce que la beauté de ces impressions, on doit la mettre tout entière au compte du peintre, et n’en tenir aucun compte au graveur, ainsi que ça parait se passer au Japon, où le nom du graveur ne signant pas d’ordinaire, arrive bien rarement au public. Eh bien, je le croirais assez. Là-bas le graveur ne me paraît être absolument que l’ouvrier du peintre, et travailler toujours sous son inspiration, et même n’avoir du talent que sous son œil. Je verrais dans cette surveillance de l’imprimeur, des raisons de l’habitation de toute la vie d’Outamaro chez son éditeur, où se trouvait l’atelier de la gravure. Et en effet la preuve de ce que j’affirme, c’est quand le peintre est mort, ou que vivant, le graveur ne tire plus sous sa surveillance, le tirage ne se ressem-