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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/239

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OUTAMARO

femme sauvage à l’inculte chevelure noire, avec son nourrisson couleur acajou.

Plusieurs séries.


Les douze tableaux des scènes des quarante-sept ronins, formés par les plus belles femmes.

Première suite.

Série de 12 impressions.


Les cinq fêtes de la vie de famille.

Dans l’ancien Japon, il y avait cinq grandes fêtes. C’étaient le Jour de l’An ; — le troisième jour du troisième mois ; la Fête des filles, — le cinquième jour du cinquième mois ; la Fête des garçons[1], — le septième jour du septième mois ; la Fête des mariés ou des gens à marier, — le neuvième jour du neuvième mois ; la Fête des chrysanthèmes, ou la Fête de la retraite de la

  1. Lors de la fête des garçons, chaque Japonais, qui a eu un garçon dans l’année, hisse devant sa porte au haut d’une immense perche de bambou, un poisson de papier (nohori). L’air, s’engouffrant dans sa bouche, gonfle le corps tout entier, et on le voit flotter légèrement au gré du vent. Le poisson figuré est une carpe, qui remonte les torrents d’un vigoureux coup de queue ; elle symbolise l’énergie, que l’on souhaite au jeune homme, pour surmonter les difficultés de la vie.