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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/265

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Outamaro

où une Japonaise remplit la coupe du visiteur de saké chaud ; c’est une Japonaise fumant accoudée à une petite table, et tournant la tête au chant d’un rossignol, perché sur une branche d’un arbre contre la maison ; c’est une courtisane causant avec sa kamourô ; c’est une autre courtisane en promenade suivie de ses deux kamourôs.

De ces courtisanes avec leurs kamourôs, M. Gonse aurait cinq ou six petits sourimonos.

Un petit sourimono comique nous fait voir un montreur de bêtes, faisant danser un singe, affublé de la tête en carton rouge de la « Danse du Lion », dans l’ébahissement d’un enfant qui le regarde.

Un autre petit sourimono de la même famille, est un sourimono, où une fillette caresse avec un semblant de peur, la tête articulée d’un tigre-joujou !

J’ai encore sous les yeux un grand sourimono, où sont trois femmes : une laveuse et deux courtisanes ; la laveuse peinte par Tsukimaro, une courtisane par Kounisada, et la courtisane à la ceinture argentée, par Outamaro.

Des sourimonos, il faut le dire, qui n’ont pas un caractère personnel, et où les gentillettes