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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/60

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X

L’histoire de la peinture au Japon, depuis qu’on y a peint, depuis la fin du cinquième siècle jusqu’au dix-huitième, elle est dans la succession de trois écoles.

Au commencement, c’est l’École boudhique, une école sortie des hauts plateaux de l’Asie, de l’Inde savante, et qui apporte avec la religion de Cakya Mouni, sa peinture à la Chine, au Japon, à tout l’Extrême-Orient : peinture représentant l’être humain dans une espèce d’immobilité sacrée, évitant de lui donner la ressemblance, se refusant à en faire un portrait, figurant sa face d’après un rituel d’art, avec des abréviations systématiques, — et de la réalité de sa personne, ne reproduisant que le détail et la richesse de ses vêtements.

De cette peinture religieuse sortent deux écoles profanes.