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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/79

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OUTAMARO

gun. Plus tard, en 1657, à la suite d’un grand incendie, un nouveau terrain a été accordé dans le faubourg d’Assa Kousa, où l’on a bâti un quartier enfermé dans une enceinte, et le huitième mois de cette année l’inauguration du Yoshiwara avait lieu. Les maisons sont séparées par cinq rues, dont la rue principale est la rue du Milieu, où il n’y a que des maisons de thé[1] (tchaya), en façade dans toute l’étendue de la rue. Et la propreté et la beauté de ces maisons de thé, occupant les deux bords de la rue du Milieu, font douter, selon l’expression de Jipensha Ikkou, si l’on est sur la terre. L’on trouve la règlementation du Yoshiwara dans le Daïzen, et le Saïken contient, de la façon la plus détaillée, tous les noms des courtisanes et des musiciennes des maisons de thé.

Du reste, sur ces femmes dont s’occupent, tant et tant, la peinture et la poésie du Japon, écoutez l’auteur du texte des Maisons Vertes :

Les filles du Yoshiwara sont élevées comme des princesses. Dès l’enfance, on leur donne l’éducation la plus complète. On leur apprend la lecture, l’écriture, les arts, la musique, le

  1. La maison de thé est uniquement un restaurant, un café.