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Page:Goncourt - Outamaro, 1891.djvu/87

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OUTAMARO

gnant, que l’homme antipathique peut gagner par son cadeau, le cœur de la courtisane…

Et Jipensha-Ikkou ajoute : Dans ce monde, il faut essentiellement s’occuper de l’éclat extérieur de votre amie. Soyez généreux pour la dépense, et ne négligez aucune attention. En les grandes circonstances, devancez vos rivaux, et faites-vous aimer par les employés, en leur offrant le bouquet de temps à autre. Du moment que vous êtes bien vu et bien connu dans la maison, vous pouvez tout, et alors tout est plaisir pour vous.

TROISIÈME IMPRESSION
Début d’une Shinzô.

La grande courtisane s’appelle Oïran. Chaque Oïran a sous sa direction deux fillettes, nommées Kamourô. Les Kamourôs arrivées à un certain âge, deviennent des Schinzôs. Plus tard, elles débutent et deviennent des Oïrans. Là, sont données les formalités de cette cérémonie, où il est question du noircissage des dents, ce signe distinctif des femmes mariées. Lorsqu’un Japonais est en rapport avec une schinzô, passée oïran, et qu’il est disposé à payer l’opération, il peut obtenir d’elle qu’elle se