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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/191

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LA CARTE POSTALE


Dans un silence solennel, le soleil se lève ; des rochers de l’île, un brouillard bleuâtre monte vers le ciel, imprégné du doux parfum des genêts dorés.

Au milieu de la sombre plaine des eaux endormies, sous la pâle coupole du ciel, l’île est comme un autel élevé au dieu Soleil.

Les étoiles viennent de s’éteindre, mais la blanche Vénus scintille encore ; solitaire, elle se noie dans la froide hauteur du ciel trouble, au-dessus des couches transparentes des nuages teintés de rose qui se consument lentement à la flamme des premiers rayons.

Pour accueillir le soleil, les brins d’herbe