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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/222

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RÊVE DE BONHEUR


Dans le ciel bleu sombre de midi, le soleil fond, inondant la terre et l’eau de ses brûlants rayons multicolores. La mer sommeille et dégage un brouillard opalin ; l’eau bleuâtre étincelle, pareille à de l’acier ; la forte odeur du sel marin se répand avec violence sur la rive déserte.

Les vagues tintent, en rejaillissant paresseusement sur les tas de pierres grises ; elles roulent par-dessus leurs arêtes et bruissent sur les petits cailloux ; la crête des vagues n’est pas bien haute ; transparente comme du verre, elle n’a point d’écume.

La montagne est enveloppée, grâce à la chaleur torride, d’une fine vapeur violacée ; les feuilles pâles des oliviers ressemblent