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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/230

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CONTES D’ITALIE

Les pauvres gens sont plus beaux et les riches sont plus forts… Et tout va comme ça… tout !

Les vagues bruissent et clapotent. Les bleues volutes de fumée planent sur la tête des deux hommes comme des auréoles. Le jeune pêcheur se lève et chantonne, tout en gardant son cigare au coin de la bouche. Il appuie son épaule au flanc d’un rocher gris, les bras croisés sur la poitrine ; il regarde le lointain de ses grands yeux rêveurs.

Le vieux reste immobile ; il a haussé la tête et semble sommeiller.

Sur les montagnes, les ombres violettes s’épaississent et deviennent plus caressantes.

Et le jeune homme chante :


Ô, mon soleil !
Encore plus beau,
Plus beau que toi,
Un soleil est né !…