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VEILLES DE FÊTES


Il est bientôt minuit.

Au-dessus de la petite place de Capri, dans le ciel, flottent des nuages bas ; les contours lumineux des étoiles apparaissent ; le bleu Sirius flamboie puis s’éteint ; par la porte de l’église, se répand le chant grave et plein de l’orgue, et la course des nuages, le tremblotement des étoiles, le mouvement des ombres sur les murailles des édifices et les dalles de la place, composent aussi comme une douce musique.

Selon ce rythme majestueux, la place tout entière, qui ressemble étrangement à un décor d’opéra, vacille et paraît tantôt étroite et sombre, tantôt vaste et d’une clarté transparente.