— Plus on remonte au Nord, meilleur est le travail. Les Français déjà ne vivent pas aussi paresseusement que nous ; après eux, il y a les Allemands, et enfin les Russes ; oh ! en voilà des gaillards !
— Pour sûr !
— Privés de tous droits, menacés à chaque instant de perdre leur liberté ou la vie, ils ont néanmoins accompli une œuvre grandiose ; car c’est grâce à eux que l’Orient tout entier s’est réveillé à la vie !
— C’est un pays de héros ! déclare le peintre en penchant la tête. J’aimerais vivre chez eux…
— Toi ! s’exclame le serrurier en se frappant le genou du plat de la main ; mais, au bout de huit jours, tu ne serais plus qu’un petit morceau de glace.
Et tous deux ont un bon rire.
Autour d’eux, s’épanouissent des fleurs bleu et or ; les rayons solaires flottent dans