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Page:Gorki - Contes d Italie.djvu/89

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L’AMOUR MATERNEL

Le roi des rois, ennemi du monde, dit :

— Femme ! Comment es-tu venue de cette contrée que je ne connais pas, comment as-tu pu traverser les mers, les fleuves, les forêts et gravir les montagnes ? Pourquoi les fauves et les hommes — souvent plus féroces que les fauves les plus sanguinaires — ne t’ont-ils pas attaquée, toi qui n’avais même pas une arme, la seule amie des faibles et qui ne les trahit pas tant que leur bras est vigoureux ? Il faut que je sache tout cela pour te croire et pour que la surprise ne m’empêche pas de te comprendre…

…Gloire à la mère dont l’amour ne connaît pas de bornes, dont la poitrine nourrit l’univers ! Tout ce qui est beau en l’homme lui vient de la lumière du jour et du lait maternel — voilà ce qui nous imprègne d’amour pour la vie.

Elle dit à Timour-Leng :

— Je n’ai rencontré qu’une mer, où il y avait beaucoup d’îles et de bateaux de pêcheurs ; quand on cherche ce que l’on