Aller au contenu

Page:Gourmont - La Belgique littéraire, 1915.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
VAN LERBERGHE ET LES AUTRES POÈTES

Mais une qui était blonde,
Qui dormait à l’avant,
Dont les cheveux tombaient dans l’onde
Comme du soleil levant,
Nous rapportait, sous ses paupières,
La lumière.

Il n’est pas sûr qu’elle ait entr’ouvert les yeux plus d’un instant. L’entrevision n’a été qu’un rêve. Comme ceci :

À quoi dans ce matin d’avril,
Si doux et d’ombre enveloppée
La chère enfant au cœur subtil
Est-elle ainsi tout occupée ?

La trace blonde de ses pas
Se perd parmi les grilles closes…
Je ne sais pas, je ne sais pas !
Ce sont d’impénétrables choses…

Il y a beaucoup d’impénétrables choses dans cette poésie d’ailleurs presque