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Page:Gourmont - Le Livre des masques, 1921.djvu/223

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JEAN MORÉAS


M. Raymond de la Tailhade glorifie ainsi M. Moréas :


Tout un silence d’or vibrant s’est abattu,
Près des sources que des satyres ont troublées,
Claire merveille éclose au profond des vallées,
Si l’oiselet chanteur du bocage s’est tu.

Oubli de flûte, heures de rêves sans alarmes,
Où tu as su trouver pour ton sang amoureux
La douceur d’habiter un séjour odoreux
De roses dont les dieux sylvains te font des armes.

Là tu vas composant ces beaux livres, honneur
Du langage français et de la noble Athènes.


Ces vers sont romans, c’est-à-dire d’un poète pour qui toute la période romantique n’est qu’une nuit de sabbat où s’agitent de sonores et