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Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/101

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faut concevoir, c’est la perpétuité du mouvement. Hommes, dieux et mondes, le mouvement éternel nous promène un instant dans les infinis du hasard…

MOI

Ainsi tout l’effort humain, nos philosophies, nos sciences, le douloureux et superbe édifice de nos civilisations…

LUI

Le destin est plus beau que toutes les civilisations.

MOI

Mais si elles doivent périr, que le souvenir du moins en demeure dans l’intelligence des dieux !

LUI

Les dieux peuvent-ils survivre au monde dont