Aller au contenu

Page:Gourmont - Une nuit au Luxembourg, 1906.djvu/108

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces larmes, ce fut leur méchanceté qui les fit couler en abondance. Méchants pour eux-mêmes, ils le furent pour les hommes qui se firent les esclaves de leurs rêves sombres. Après avoir promis à leurs fidèles une éternité de joies chimériques, en retour des joies simples et vraies qu’ils leur volaient, ils enlevèrent du cœur des hommes jusqu’à l’espérance, ils imaginèrent l’enfer. Fils des anciens prêtres de Baal, ils instituèrent sous mon nom l’idole cruelle de leurs pères et ils firent de moi le créateur hideux et prévoyant des damnés futurs. Ces monstres, cependant, ne m’ont pas découragé et j’ai soutenu de mon inspiration tous les efforts de la sagesse naturelle que j’ai vus se produire parmi toutes ces horreurs.

Hélas ! ils vous tiennent toujours et ceux qui les combattent, prêtres différents, sont