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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/106

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sion de la traite, ajoute-t-il, les Maures ne font plus de courses sur les Nègres, les villages se reconstruisent et se repeuplent[1].

Tels les laborieux habitans d’Axim, sur la côte-d’or, que tous les voyageurs se plaisent à décrire[2]. Les Nègres du pays de Boulam, que Beaver cite comme endurcis au travail[3] ; ceux du pays de Jagra, renommés par une activité, qui enrichit leur contrée[4] ; ceux de Cabomonte et de Fida ou Juida, cultivateurs infatigables, au dire de Bosman qui, certes, n’est pas trop prévenu en leur faveur : avares de leur sol, à peine laissent-ils de petits sentiers pour communiquer entre les diverses propriétés ; ils récoltent aujourd’hui, le lendemain ils ensemencent la même terre sans la laisser reposer[5].

Les Nègres, trop sensibles à l’attrait du plaisir auquel ils résistent rarement,

  1. V. Mémoire sur la colonie française du Sénégal, par Pelletan, in-8o, Paris an 9, p. 69 et 81.
  2. V. Prevot, t. IV, p. 17.
  3. V. Beaver, p. 383.
  4. V. Ledyard, t. II, p. 332.
  5. V. Bosman, lettre 18.