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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/126

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tisans de leurs désastres par l’inhumanité avec laquelle ils traitoient leurs esclaves[1]. Stedman, à qui nous devons ces détails, ajoute que les champs de cette république de Noirs sont couverts d’ignames, de maïs, de plantaniers et de manioc.

Tous les auteurs qui, sans préjugé, parlent des Nègres, rendent justice à leur naturel heureux et à leurs vertus. Il est même des partisans de l’esclavage à qui la force de la vérité arrache des aveux en leur faveur. Tels sont, 1o. l’historien de la Jamaïque, Long, qui admire chez plusieurs un excellent caractère, un cœur aimant et reconnoissant ; chez tous la tendresse paternelle et filiale portée au suprême degré[2].

2o. Duvallon, qui par le récit des malheurs de la pauvre et décrépite Irrouba, est sûr d’attendrir son lecteur et de faire exécrer le colon féroce dont elle avoit été la mère nourricière[3].

  1. Stedman, t. I, p. 88 et suiv.
  2. V. Long, t. II, p. 416.
  3. V. Vue de la colonie espagnole, etc., en 1802, par Duvallon, in-8o, Paris 1803, p. 268 et suiv. « Al-