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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/15

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vertu la guerre commencée à la naissance des temps, ne finira qu’avec eux. Dévorés du besoin de nuire, les pervers sont toujours armés contre quiconque ose révéler leurs forfaits, et les empêcher de tourmenter l’espèce humaine. À leurs coupables tentatives opposons un mur d’airain, mais vengeons-nous d’eux par des bienfaits. Hâtons-nous ; la vie est si longue pour faire le mal, si courte pour faire le bien ! Cette terre se dérobe sous nos pas, et nous allons quitter la scène du monde ; la dépravation contemporaine charie vers la postérité tous les élémens du crime et de l’esclavage. Cependant, parmi ceux qui s’agiteront ici-bas, lorsque nous dormirons dans le tombeau, quelques hommes de bien, échappés à la contagion, seront en quelque sorte les représentans de la providence : léguons-leur la tâche honorable de défendre la liberté et le malheur. Du sein de l’éternité, nous applaudirons à