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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/171

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sieurs de ces nations noires, à qui Long refuse la faculté de combiner des idées[1]. Sur la plupart des côtes d’Afrique, il y a une foule de royaumes qu’on pourroit appeler microscopiques, où le chef n’a que l’autorité d’un père de famille[2]. Dans Gambie, le Boudou et d’autres petits États, le gouvernement est monarchique, mais l’exercice du pouvoir y est tempéré par les chefs des tribus, sans l’avis desquels il ne peut faire la guerre ni la paix[3].

Les laborieux Daccas qui occupent la pointe fertile du Cap-Verd, sont organisés en république ; quoique séparés par des sables arides du roi de Damel, ils sont souvent en guerre avec lui. Quand le roi de Damel se brouilla avec le gouvernement du Sénégal, dont il ne recevoit plus de coutumes, et qu’il traita avec les Anglais, récemment établis à Gorée, il leur proposa de l’aider à réduire ce peuple. Pour les stimuler, il alléguoit que les Daccas n’étoient pas comme

  1. V. Long, t. II, p. 377 et 378.
  2. Beaver, p. 328.
  3. V. Mungo-Park, p. 128.