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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/194

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Dans la foule des auteurs qui reconnoissent chez les Nègres les facultés intellectuelles, aussi susceptibles de développement que chez les Blancs, j’avois oublié de citer Ramsay[1], Hawker[2], Beckford[3] ; il prétendoit ce bon Wadstrom qu’à cet égard les Noirs ont la supériorité[4] ; et l’ancien consul américain Skipwith est du même avis.

Clenard comptoit à Lisbonne plus de Maures et de Nègres que de Blancs, et ces Noirs, disoit-il, sont pires que des brutes[5]. Les choses ont bien changé ; le savant secrétaire de l’académie de Portugal, Correa de Serra, cite plusieurs Nègres instruits, avocats, prédicateurs et professeurs qui, à Lisbonne, à Riojaneiro, et dans les autres possessions

  1. V. Objections to the abolition of the slave trade with answers, etc, by Ramsay, in-8o, London 1778.
  2. Sermon, in-4o, 1789.
  3. V. Remarks upon the situation of the Negroes in Jamaica, in-8o, London 1788, p. 84 et suiv.
  4. V. Observations on the slave trade, in-8o, London 1789.
  5. V. Variétés littéraires, in-8o, Paris 1786, t. I, p. 39.