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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/210

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comme à celles de la Chine, et ce dernier pays n’a pas de Nègres. Parmi les peintres chinois les plus fameux, le P. du Halde cite Tong-Pech-Ho et Kjoh-She-Tchoh, sans parler de Higiemond. Ce nom paroît emprunté d’un passage de Pline le naturaliste : Apparet multo vetustiora, picturæ principia esse, eosque qui monochromata pinxerint (quorum aetas non traditur) aliquanto ante fuisse Higiemonem, Diniam, Charmodam, etc.[1]. » Divers manuscrits portent Hygienontem, et Sandrart lui-même compte un Hygiaenon parmi les premiers peintres de portrait. De Murr en conclut que Sandrart, alors en Hollande, a été trompé par quelque brocanteur qui, en lui vendant des peintures chinoises, aura jugé à propos d’attribuer les meilleures à un nommé Higiemond[2].

Je rends grâces au savant de Nuremberg, pour ses observations ; mais ce qu’il allègue est-il autre chose qu’une conjecture ? Dans

  1. Pline, l. xxxv, c. viii, § 34.
  2. Lettre de M. de Murr, etc., Nuremberg, 2 juin 1808.