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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/238

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Nègres, est la plus grande iniquité qui déshonore le nom chrétien ; mais cette iniquité dont la religion gémit, ne l’inculpe pas plus que des prévarications des juges n’inculpent la justice.

« Le clergé, par son institution, est messager d’équité ; il doit veiller sur la société, lui dévoiler ses erreurs, la ramener à la vérité, à la vertu, sinon les péchés publics frappent sur sa tête. Or, il est évident que les ecclésiastiques ne connoissent pas la vérité, ou qu’ils n’osent la dire ; dès-lors ils entrent en partage des forfaits nationaux ».

Il auroit pu ajouter que l’adulation et la lâcheté sont des vices sur lesquels le clergé de ces derniers siècles n’instruit presque jamais, et dont il a souvent donné l’exemple. On connoît la conduite et les réponses de S. Ambroise à Théodose, de S. Basile au préfet Modeste ; d’autres ont occupé leurs siéges, mais ont-ils eu beaucoup de successeurs ? Quoique Bossuet fût, comme on l’a dit, non un prélat de cour, mais un prélat à la cour, peut-être eussent-ils pensé que sa réponse à la question de Louis XIV, sur la