Aller au contenu

Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/246

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour son entrée à l’Université de Leyde, Capitein publia, sur la vocation des Gentils[1], une dissertation latine divisée en trois parties ; il y établit, d’après l’Écriture sainte, la certitude de cette promesse, qui embrasse l’universalité des peuples, quoique la manifestation de l’Évangile ne doive s’opérer chez eux que d’une manière successive. Il veut que, pour coopérer à cet égard aux desseins de Dieu, on favorise l’étude de leurs langues, et qu’on leur envoie des missionnaires qui, par la voie douce de la persuasion, s’en faisant aimer, les disposeront à recevoir la lumière évangélique.

Les Espagnols, et plus encore les Portugais, sont incontestablement les nations qui traitent le mieux les Nègres. Chez eux, le christianisme inspire un caractère de paternité qui place les esclaves à très-peu de distance des maîtres. Ceux-ci n’ont pas établi la noblesse de la couleur, ne dédaignent pas de s’unir par le mariage avec des Négresses, et facilitent aux esclaves les moyens de reconquérir la liberté.

  1. De vocatione Ethnicorum.