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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/265

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par la distillation. Quelque temps après Vassa étant d’une expédition qui avoit pour objet de chercher le passage au Nord, dans un moment de détresse, il fit usage des procédés du docteur, et fournit à l’équipage de l’eau potable.

Quoiqu’enlevé très-jeune de son pays, sa tendresse pour sa famille et sa mémoire lui avoient conservé une riche provision de souvenirs. On lit avec intérêt la description qu’il fait de cette contrée, où la nature féconde prodigue ses bienfaits. L’agriculture est la principale occupation des habitans, qui sont très-laborieux, quoiqu’ils ayent une passion démesurée pour la poésie, la musique et la danse. Vassa se rappelle parfaitement que les médecins du Benin suppléent à la saignée par des ventouses ; qu’ils excellent dans l’art de guérir les plaies, et de combattre l’effet des poisons. Il trace un tableau curieux des superstitions, des habitudes de son pays, qu’il compare avec celles des contrées où il a voyagé. Ainsi à Smyrne il retrouve parmi les Grecs les danses usitées dans le Benin ; ailleurs il met en parallèle les coutumes des Juifs, et celles de ses com-