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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/271

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cilité les moyens de faire un commerce honnête. Par son industrie et celle de sa femme, il éleva sa nombreuse famille ; l’estime générale fut le prix de ses vertus domestiques. Il mourut le 15 décembre 1780. Après sa mort, on donna au profit de sa famille, en 2 volumes in-8o, une belle édition de ses lettres, qui furent bien reçues. En 1783, elles furent réimprimées, avec la vie et le portrait de l’auteur, peint par Gainsboroug, et gravé par Bartolozzi[1]. On y a intercalé quelques articles qu’il avoit publiés dans les journaux.

Jefferson lui reproche de se livrer à son imagination, dont la marche excentrique est, dit-il, semblable à ces météores fugitifs qui sillonnent le firmament. Cependant il lui accorde un style facile, et des tournures heureuses, en avouant que ses écrits respirent les plus douces effusions du sentiment. Imlay déclare qu’il n’a pas eu occasion de les lire, mais que l’erreur de Jefferson, dans ses ju-

  1. Letters of the late Ignatius Sancho, an African, etc., to which are prefixed memoirs of his life, 2 vol. in-8o, London 1782.