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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/28

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Grégory, dans ses Essais historiques et moraux, nous reporte aux siècles antiques pour montrer pareillement dans les Nègres nos maîtres en sciences ; car ces Égyptiens, chez lesquels Pythagore, et d’autres Grecs, alloient puiser la philosophie, n’étoient, selon plusieurs écrivains, que des Nègres, dont les traits natifs furent décomposés et modifiés par le mélange successif des Grecs, des Romains et des Sarrasins. Dût-on prouver que les sciences sont venues de l’Inde en Égypte, en seroit-il moins vrai qu’elles ont traversé ce dernier pays pour arriver en Europe ?

Meiners se retranche à soutenir que l’on doit peu aux Égyptiens ; et un homme de lettres, à Caen, a publié une dissertation pour développer cette thèse[1]. Déjà elle avoit eu pour défenseur Edouard Long, auteur anonyme de l’histoire de la Jamaïque, qui, en accordant aux Nègres un caractère très-analogue à celui des anciens Égyptiens,

  1. V. Dissertation sur le préjugé qui attribue aux Égyptiens la découverte des sciences ; par Cailly, in-8o, à Caen.