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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/290

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Long, Thomas Coram, Hanway, Fletcher de Saltoun, Ericus Walter, Wagenaar, Buckelts, Meeuwis-Pakker, Valentyn, Eguyara, François Solis, Mineo, Chiarizi, Tubero, Jérusalem, Finnus Johannaeus, etc., etc., etc. On n’y trouve pas Suhm, le Puffendorf du dernier siècle ; pas même un grand nombre d’écrivains nationaux qui devoient y figurer, Persini, Blaru, Jehan de Brie, Jean des Lois, de Clieux, et ce bon quaker Benezet, né à Saint-Quentin, l’ami de tous les hommes, le défenseur de tous ceux qui souffroient, qui toute sa vie combattit l’esclavage par la raison, la religion et l’exemple. Il établit à Philadelphie une école pour les enfans noirs, qu’il enseignoit lui-même. Dans les intervalles que lui laissoit cette fonction, il alloit chercher des malheureux à soulager. À ses funérailles, honorées d’un concours très-solennel, un colonel américain, qui avoit servi comme ingénieur dans la guerre de la liberté, s’écria : J’aimerois mieux être Benezet dans ce cercueil, que George Washington avec toute sa célébrité : c’est une exagération sans doute, mais elle est flatteuse. En parlant de Bene-