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Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/40

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les affections spéciales dont chacune de ses parties peut être susceptible, et ses rapports avec l’intelligence humaine, a pris le nom de Cranologie, depuis que le docteur Gall en a fait l’objet de sa doctrine physiologique. Il est combattu entre autres par Osiander[1], qui d’ailleurs lui en conteste la priorité, et qui en trouve les élémens dans la Métoposcopie de Fuschius, et le Fasciculus medicinæ de Jean de Ketham, etc. Il pouvoit y ajouter Aristote, Plutarque, Albert le Grand, Triumphus, Vieussens, dit le docteur Gall lui-même.

Celui-ci veut fonder sur la structure du crâne la prétendue infériorité morale des Nègres ; et quand on lui oppose le fait de beaucoup de Nègres dont les talens sont incontestables, il répond qu’alors leurs formes cranologiques se rapprochent de la structure des Blancs, et réciproquement il suppose que des Blancs stupides ont une conformation qui les rapproche des Nègres. Au reste,

  1. V. Epigrammata in complures musaei anatomici res, etc., par Fr. B. Osiander, in-8o, Gottingue 1807, p. 45 et 46.