Aller au contenu

Page:Grégoire - De la littérature des nègres.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sont presque tous irréligieux ; les défenseurs des esclaves presque tous très-religieux.

Le témoignage non suspect d’auteurs protestans, parmi lesquels on compte Dallas, reproche à leur clergé de négliger l’instruction des Nègres ; et cette inculpation s’adresse particulièrement aux évêques de Londres qui, sous leur juridiction, ont les colonies occidentales[1]. Mais ces écrivains s’épuisent en éloges des missionnaires catholiques, et de quelques sociétés de Dissenters, tels que les Moraves surtout à Antigoa, et les Quakers ou amis, chez lesquels l’amour du prochain n’est pas une stérile théorie. Tous ont développé un zèle infatigable, pour amener les esclaves au christianisme et à la liberté. En faveur des enfants noirs, des écoles gratuites ont été établies à Philadelphie et ailleurs, par les amis ; ceux-ci forment la majorité des comités disséminés dans les États-Unis pour l’abolition de l’esclavage ; ces comités députent à une convention ou assemblée centrale, qui se tient en janvier à

  1. V. Dallas, t. II, p. 427 et suiv.