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Page:Gréville - Suzanne Normis, roman d'un père, 1877.djvu/188

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SUZANNE NORMIS.

— Il y a l’incompatibilité d’humeur ; — mais si M. de Lincy a intérêt à conserver son pouvoir sur sa femme, il sera bien difficile de l’amener là. Enfin réfléchissez conclut le notaire ; causez avec votre fille, voyez ce qu’elle préfère ; si vous pouviez engager M. de Lincy à vous la rendre, sans bruit et sans scandale, cela vaudrait beaucoup mieux.

— Sans doute, mais je n’attends rien de lui…

— Même en le payant très-cher ?

— Peut-être. Je reviendrai vous voir. Merci.

Je le quittai, navré, et j’allai chez mon avoué. Celui-ci me reçut avec les démonstrations du plus vif intérêt et parut parfaitement au courant de l’affaire, ce qui ne laissa pas de m’étonner. Comme je lui faisais part de ma surprise :

— Oh ! me dit-il, depuis deux ou trois mois, on s’attend à quelque résolution semblable de votre part. M. de Lincy est lancé dans un genre de vie très-dissipé ; madame de Lincy est digne de tous les respects ; on pensait bien que vous ne pourriez pas tolérer cet état de choses.

On ? Comment on ? Qui donc ?

— Mais, tout le monde, ou à peu près… Vous étiez, comme il arrive toujours, le seul à ne pas connaître le caractère véritable de votre gendre