lui dis-je avec la grâce que j’apportais toujours dans nos relations.
— N’est-ce pas jeudi aujourd’hui ? me répondit-elle de l’air le plus naturel.
— Sans doute.
— Eh bien ! je viens chercher Suzanne pour la conduire au catéchisme.
— Que c’est aimable à vous ! Et ce petit meuble, à quel usage le destinez-vous ? dis-je en désignant le portefeuille.
— C’est pour prendre les notes, afin de faire les analyses.
— Ah ! c’est fort bien pensé ! Eh bien, quand vous voudrez.
— Comment ! vous venez aussi ?
— Certainement. Ne savez-vous pas que j’accompagne ma fille partout ?
— Mais je croyais que vous m’aviez confié l’éducation religieuse…
— Sans doute, mais j’irai au catéchisme pour m’instruire.
Je parlais sérieusement ; cependant madame Gauthier me jeta un regard dubitatif.
— Enfin, dit-elle, nous verrons bien, venez toujours.
Une heure après, pendant que les filles d’un