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Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/100

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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


chambre de la demoiselle, ramasser mon pantalon et me cavaler.

Hélas, le charbonnier propose et Dieu dispose ; Joseph allait se rendre compte de la justesse de cet aphorisme inventé par la sagesse des nations.

Ce projet paraissait praticable, l’Arverne se disposa à l’exécuter en hâte.

Méfiant, l’oreille tendue, les poings crispés, il se dirigea vers la chambrette virginale.

Aussitôt entré, il chercha des yeux son bien. La netteté de la pièce lui enleva rapidement ses illusions.

Une main sur le crâne, l’autre grattant le bas des reins, il se lamenta :

— Bougre ! … où me l’a-t-elle fourré ?

Avec l’idée que l’indispensable avait glissé sous un meuble, il rampa, le ventre à terre, le nez fureteur.

Rien ! la culotte était invisible.

Assis au milieu du tapis, il s’abandonna au désespoir.

— Vou… grrri ! me v’là propre !